Booz prit Ruth qui devint sa femme, et il alla vers elle. L'Éternel permit à Ruth de concevoir, et elle enfanta un fils. Les femmes dirent à Noémi : Béni soit l'Éternel qui ne t'a pas laissé manquer aujourd'hui d'un rédempteur dont le nom sera célébré en Israël...
Les voisines lui donnèrent un nom en disant : Un fils est né à Noémi ! Elles l'appelèrent du nom d'Obed. C'est lui le père d'Ishaï, père de David.
Voici les descendants de Pérets : Pérets engendra Hetsrôn ; Hetsrôn engendra Ram ; Ram engendra Amminadab ; Amminadab engendra Nahchôn ; Nahchôn engendra Salma ; Salmôn engendra Boaz ; Boaz engendra Obed ; Obed engendra Ishaï ; Ishaï engendra David.
Ruth 4:13-22
La lignée de David
Nous avons déjà vu comment Judah (Yehoudah), l'un des douze fils de Jacob et l'ancêtre du roi David, apparait en code 50 dans la bénédiction prophétique de Jacob au chapitre 49 de la Genèse, traversant les trois occurrences de son nom dans le texte.
Le chapitre 38 de la Genèse relate la liaison entre Judah et Tamar qui donna naissance à deux fils jumeaux: Perets et Zerah.
Plus loin dans la Bible, dans le livre de Ruth, nous apprenons que Boaz était un descendant de Perets. Boaz épousa Ruth et ils eurent pour fils Obed; Obed donna naissance à Ishai, le père du Roi David.
Les chercheurs émirent une hypothèse a priori: La lignée messianique n'aurait-elle pas été encryptée dans le chapitre 38 de la Genèse?
Sachant qu'en effectuant une recherche de codes de 1 a 200, des mots de 3 lettres apparaitront partout aléatoirement, il est donc nécessaire qu'ils apparaissent d'une façon significative pour que l'expérimentation soit concluante.
La recherche fut effectivement positive:
Les cinq noms Boaz, Ruth, Obed, Ishai et David apparaissent tous d'une façon significative par un saut équidistant de 49 lettres, nombre hautement symbolique, et de plus dans l'ordre chronologique.
Afin de bien apprécier la nature intentionnelle du phénomène, il sera intéressant de suivre les différentes étapes de la recherche et d'observer comment sont disposés les cinq noms en code -49.
La probabilité d'apparition aléatoire d'un mot dans un texte quelconque dépendra de deux facteurs:
1) Le nombre de lettres du mot: En effet, plus un mot contient de lettres, moins il aura de chances d'apparaitre. Un mot de trois lettres apparaitra systématiquement un grand nombre de fois, alors qu'un mot de cinq, six, sept lettres ou plus apparaitra peu de fois ou pas du tout.
2) Les lettres qui composent le mot: Comme dans toutes les langues, certaines lettres sont beaucoup utilisées et d'autres très peu. Pour deux mot de même longueur, celui qui est composé de lettres peu usitées dans le texte, aura moins de chances d'apparaitre que le mot composé de lettres courantes.
Dans l'exemple qui nous intéresse ici, les cinq noms vont apparaitre de façon aléatoire à une fréquence différente, conformément au nombre d'apparitions attendues en fonction des lettres qui les composent. Ainsi, en lançant une recherche de codes, de 1 a 200, par ordre de fréquence:
- Ruth רות apparait 246 fois
- Ishai ישי apparait 122 fois
- David דוד apparait 44 fois
- Obed עבד apparait 25 fois
- Boaz בוז apparait 7 fois
Pour chaque nom, la fréquence d'apparition correspond au nombre attendu, il n'y a donc là aucun phénomène particulier, contrairement à ce que nous avions trouvé avec Aaron dans le livre du Lévitique.
Par contre, ce qui est remarquable ici, c'est le code -49 dans lequel ils apparaissent tous: deux fois pour Ruth, et une fois pour les autres noms.
Observons le cas Ruth, qui a la fréquence la plus élevée:
Exposons toutes les apparitions de Ruth, en faisant varier le nombre de colonnes du cylindre, une table après l'autre: Nous n'observons alors qu'un ensemble d'éléments désordonnés, correspondant aux fréquences d'apparitions aléatoires.
Cependant, en arrivant sur la table de 49 colonnes, ou les tables proches de 49 (48 ou 50), ou de la moitié de ces nombres, nous découvrons un élément ordonné: Les deux apparitions uniques de Ruth en code 49 apparaissent à proximité l'une de l'autre.
Nous sommes ici au début du chapitre 38 de la Genèse.
Boaz a la plus petite fréquence d'apparition, on ne le trouve que sept fois, dont une fois en code -49.
Dans la même table de 49 colonnes, nous découvrons qu'il se situe a proximité de Ruth en code +1 (dans le sens de la lecture), cependant, cela pourrait être l'effet du hasard. Mais surtout, il se trouve être à proximité des deux occurrences de Ruth en code -49
בוז Boaz
רות Ruth
Pour mieux apprécier la proximité du couple Boaz-Ruth, nous développons une table de 25 colonnes.
Nous voyons alors que Ruth en code +1 est placée exactement a égale distance entre les deux occurrences de Ruth en code -49.
Boaz, qui était plus âgé, apparait un peu avant Ruth, pour respecter l'ordre chronologique.
Ensuite Obed apparait seul au milieu du chapitre 38, toujours en code -49
Viennent ensuite Ishaï et David à la fin du chapitre, à proximité l'un de l'autre.
Ishaï étant le père de David, celui-ci apparait un peu avant.
On notera aussi que ces deux noms ont une initiale et une finale identique, ce qui fait qu'ils peuvent se lire dans les deux sens (en codes +49 et -49)
ישי Ishai
דוד David
Et il appela son nom Perets
Discussion
Nous sommes ici en présence de deux phénomènes particuliers:
D'abord les cinq noms de la lignée messianique apparaissent tous en code 49, ce qui est significatif d'un acte intentionnel.
Ensuite, il y a l'étroite relation entre Boaz et Ruth au début, et entre Ishaï et David à la fin (père et fils sont fréquemment cités ensemble dans la Bible). Ce
phénomène où des mots étroitement corrélés apparaissent en code à proximité l'un de l'autre sera un élément pertinent tout au long des découvertes, c'est ce que l'on appellera le
phénomène de proximité.
Problème de datation:
Maintenant, dans cette découverte de la lignée messianique, surgit un nouvel élément de réflexion: En effet, selon la tradition rabbinique, la torah est supposée avoir été écrite approximativement quatre siècles avant la naissance de David; ce fait ne poserait pas de problème au Juif ou au chrétien, qui considèrent la Bible comme un écrit prophétique, mais cela devient absolument inacceptable pour le rationaliste ou l'agnostique. Cependant, pour autant que ces derniers en admettent la nature intentionnelle, cette découverte n'affectera pas trop leur système de pensée naturaliste puisque l'ensemble des critiques modernes situent la rédaction de la Torah a une époque beaucoup plus tardive que celle de Moïse.
En fait, personne n'a été capable jusqu'à présent de dater avec exactitude la rédaction de la Torah, ni même les partisans de la théorie documentaire.
La seule date qui soit connue avec certitude est 270 av. J-C, car c'est à cette date que débuta, à la demande du roi Ptolémée 2, la traduction grecque du TANAKH à Alexandrie, que l'on appela "version des Septantes".
Cette date butoir ne permet pas aux exégètes naturalistes d'avancer une date plus tardive de rédaction, cependant il n'y a aucune raison de mettre en doute l'ancienneté de la Torah conformément a la tradition juive, si ce n'est de vouloir contester son authenticité.
Or, des choses encore plus surprenantes allaient être découvertes.